Chaque jeudi matin à 7h15, retrouvez Jérôme, Arthur ou Mylène pour un nouvel épisode de Secrets de Provence sur BFM TV Marseille. Aujourd’hui 6 avril, Jérôme vous parle des ocres du Vaucluse
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Aujourd’hui je vais vous parler des ocres du Vaucluses, qui sont connues depuis bien des siècles et qui font aujourd’hui les ravissement des touristes à Roussillon ou dans le Colorado Provençal.
On les trouve au nord du Luberon, sur une bande est-ouest de plusieurs kilomètres de long.
C’est cette poudre aux multiples teintes allant du jaune au rouge. L’ocre a toujours été utilisé pour teinter, pour colorer.
L’ocre est très prisé aujourd’hui : on l’utilise pour la décoration des maisons, mais aussi dans les cosmétiques et les produits alimentaires. Elle permet d’obtenir des couleurs naturelles et de créer des produits plus naturels et respectueux de l’environnement.
Comme toujours lorsqu’on parle de géologie, il faut s’attendre à voyager loin dans le temps. Ici l’histoire commence il y a environ 100 Ma (un chiffre rond, ça tombe bien)
La fameuse glauconie va alors s’altérer, cad qu’elle va être modifier chimiquement. Les couleurs ocres sont dues à ces modification qui font notamment rouiller le fer qu’elle contenait. Ce fer va ensuite se déplacer verticalement pour se concentrer sous différentes formes et dans différentes zones. C’est ce qu’on appelle la latérisation, un phénomène que l’on peut observer encore aujourd’hui en Afrique notamment.
L’exploitation des ocres du Vaucluse remonte à l’Antiquité, bien que les traces les plus anciennes d’utilisation d’ocre dans cette région de France remontent à l’époque préhistorique : l’ocre fait parti des premiers matériaux exploités par les hommes préhistoriques, on en retrouve des traces dans les grottes comme Cosquer, Chauvet et Lascaux.
Les populations locales ont commencé à extraire et à utiliser les ocres du Vaucluse pour diverses applications, notamment dans la peinture, la teinture de textiles et la décoration.
Au XIXe siècle, l’industrie des ocres du Vaucluse a connu son apogée, avec une demande croissante d’ocres de qualité pour une utilisation dans la peinture artistique et dans diverses applications industrielles.
On exportait les barils de la précieuse poudre en France et à l’étranger, par exemple en Afrique qui était le principal importateur.
Le déclin de la production s’accentuera à partir de la 1ère guerre mondiale.
Les meilleurs sites sont tous des anciennes exploitations : le sentier de l’ocre à Roussillon, le Colorado Provençal à Rustrel ou encore les mines de Bruoux.
Ce qui les rend si spectaculaires ce sont les couleurs bien sûr, mais aussi les formes que l’on y rencontre, c’est un dépaysement total.
Les parois des carrières sont très sensibles au ruissellement, les falaises abruptes sont sans cesse attaquées par les intempéries, créant l’impression d’être ailleurs… au Colorado par exemple.
Ce sont aujourd’hui de hauts lieux touristiques que vous conseille de ne pas rater si vous êtes dans la région.
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