le plateau de l'émission secrets de provence

Chaque jeudi matin à 7h15, retrouvez Jérôme, Arthur ou Mylène pour un nouvel épisode de Secrets de Provence sur BFM TV Marseille. Aujourd’hui 23 mai, Jérôme vous parle de la Libération de Notre Dame de la Garde.

Cette semaine nous reparlons de la 2nde Guerre Mondiale, la semaine dernière Arthur nous a parlé d’Aix et cette fois-ci nous allons à Marseille.

Oui et plus précisément à la Basilique Notre Dame de la Garde. C’est aujourd’hui un haut lieu patrimonial, on parle de 2 millions de visiteurs par an, la vue est imprenable et la basilique est le symbole incontesté de Marseille.

On y trouve aussi un musée qui retrace les 800 ans d’histoire de la Bonne Mère.

Si on en fait le tour par l’extérieur on voit que le mur nord a subi des dégâts. Ce sont des impacts d’obus et balles qui datent de la seconde Guerre Mondiale. En y regardant de plus prêt il y a d’autres impact plus petit notamment vers le porche d’entrée.

Ces stigmates sont le témoignage des combats pour la libération de Marseille en août 1944, dont nous célèbrerons cet été le 80ème anniversaire.

Justement, que s’est-il passé à Notre Dame de la Garde lors de la libération ?

Les allemands avait investi le lieu dès leur arrivée en 1942, pour son importance stratégique et symbolique.

Les 24 et 25 août les troupes du 7ème Régiment de Tirailleurs Algériens, à majorité composé de soldats maghrébins, vont prendre la colline d’assaut. Les combats sont meurtriers mais les soldats sont aguerris : ils ont participé à la campagne d’Italie, notamment la bataille de Monte Cassino, et au débarquement de Provence.

C’est eux qui sont représentés dans le film « Indigènes » de Rachid Bouchareb en 2006.

Les tirailleurs sont en 1ère ligne et progressent lentement par la rue Vauvenargues. Ils sont appuyés par les chars du 2ème régiment de cuirassier.

Il y a d’ailleurs un char exposé en haute de cette rue, près de Notre dame de la Garde.

C’est le Jeanne d’Arc, un char Sherman de la 1re DB. Il a été touché par un obus lors de l’assaut et ses trois occupants tués sur le coup. En parti détruit, ce qui ne se voit plus aujourd’hui, il a été restauré avant d’être exposé.

Que se passe-t-il ensuite ?

Une colonne de tirailleurs monte à pied vers la basilique, guidée par le résistant Pierre Chaix-Bryan, qui leur fait emprunter un passage inconnu des Allemands, partant de la rue Jules-Moulet. C’est d’ailleurs au numéro 26 de cette rue que l’on trouve une plaque commémore cet acte décisif.

Les troupes atteignent finalement l’esplanade à 16h30 où la garnison allemande capitule. Le drapeau français est hissé sur le clocher et une clameur de joie résonne dans toute la ville.

Quelle est le bilan de cette attaque ?

En réalité la basilique a subi beaucoup plus dommages que les traces qui nous ont été laissées. En effet, les combats ont continué après la prise de la basilique et les allemands ont bombardé à leur tour la position.

Le 28, le général allemand donne l’ordre à la garnison de déposer les armes. La cité phocéenne est libérée le 29 août, soit près d’un mois avant la date prévue par le commandement allié.

Les combats dans Marseille ont duré cinq jours et été meurtriers. Les unités nord-africaines paient un lourd tribut à la libération de la ville. On relève plus de 1 500 morts et 5 300 blessés pour les troupes régulières et une centaine de tués pour les FFI.

Belle histoire de la libération de Notre Dame de la Garde ! On se retrouve jeudi prochain ?

Oui et lors de nos nombreuses visites à Aix et en Provence !

Tags

Comments are closed

Abonnez-vous !

Saisissez votre adresse e-mail pour recevoir une notification de chaque nouvel article par e-mail.

Nous contacter
09 71 33 57 96
Toutes nos visites