le plateau de l'émission secrets de provence

Chaque jeudi matin à 7h15, retrouvez Jérôme, Arthur ou Mylène pour un nouvel épisode de Secrets de Provence sur BFM TV Marseille. Aujourd’hui 9 mars, Jérôme vous parle des eaux chaudes d’Aix-en-Provence.

Aujourd’hui nous allons parler d’un phénomène naturel qui a eu énormément d’importance à Aix-en-Provence : les sources d’eau chaude.

Au commencement

Les romains ont fondé la ville en 123 av.JC, notamment en raison des nombreuses sources d’eau du site. D’ailleurs ils nomment la ville Aquae Sextiae… Parmi ces sources, il y en avait des chaudes qui servirent à l’alimentation de bains thermaux, certainement en plusieurs endroits de la ville. Il nous en reste des ruines encore visibles aujourd’hui au niveau des actuels Thermes Sextius, en bordure su centre-ville historique. Les romains eux-mêmes ont fait état de l’utilisation de ces sources par les populations locales antérieures, les Salyens.

Il existerait donc des sources d’eaux chaudes depuis la préhistoire. De quoi s’agit-il ?

Initialement il devait s’agir de suintements d’eaux qui pouvaient aisément dépasser les 30°C.

D’où vient cette eau, il existe aujourd’hui un consensus sur son origine bien que l’on n’ait jamais atteint la nappe à proprement parlé : il s’agirait d’une eau de pluie qui s’infiltrerait en amont de la ville, en altitude, irait se réchauffer en profondeur à au moins 1000m puis remonterait sous pression jusqu’à la surface.

On a en fait observé plusieurs sources avec diverses températures. Pourtant leur origine semble unique, les variations étant dues à des mélanges avec les eaux de surface. D’ailleurs les eaux n’ont cessé de perdre leur chaleur depuis le début de leur exploitation, chacun, des romains aux contemporains, constatant cette perte de quelques précieux degrés.

Il y a donc eu plus de 2 000 ans d’exploitation de ces eaux chaudes ?

Oui, après les romains c’est au tour des Francs d’exploiter les bains, exploitation qui continue tout au long du Moyen-Age avec des établissements privés. La clientèle est constituée de notables de la région mais certains établissements rayonnent même à l’international.

A partir de 1706, des tarissements de sources apparaissent et l’on cherche alors activement à améliorer les la captation en creusant des puits. Le site actuel des Thermes Sextius, qui correspond à l’un des sites romains comme en attestent les restes de bassins, en redécouvert en 1704, et c’est sur ce site que la municipalité fait construire, en 1823, l’établissement thermal qui a fonctionné jusqu’en 1990.

Aix-en-Provence était donc une ville thermale ?

12 mars 1913 : Aix-en-Provence devient officiellement « Ville Thermale », elle le restera jusqu’à la fin des années 70.

Il y a même de très grands projets qui vont fleurir pour développer une véritable « citée thermale idéale ». L’idée est de développer au sud du centre-ville historique, un lieu qui regrouperait de nouveaux thermes, un palace et un casino, le tout agrémenté de parcs.

Finalement, et après de nombreuses péripéties, seuls seront construits le palace et un casino temporaire, prévu pour 5 ans, ainsi que le parc Jourdan. Le palace et le casino survivront jusqu’en 1987 pour le 1er et 2003 pour le second. Ils sont aujourd’hui détruits.

Quant aux thermes Sextius, ils sont demeurés comme seuls établissements thermaux d’Aix jusqu’à nos jours, même si les activités liées directement aux sources se sont arrêtées en 1990 en l’absences de ressources suffisantes, sûres et salubres.

Que reste-t-il de ces sources d’eaux chaudes aujourd’hui ?

Le témoignage le plus visible est la fontaine moussue, sur le cours Mirabeau. Bien que sa température n’excède jamais les 19°C, on peut encore constater par soi-même, en hiver, qu’elle est tiède, et même, elle fume. Ses eaux proviennent d’une source qui a été canalisée depuis l’extérieur du centre-ville historique.


Les autres sources ne sont plus exploitées, le site historique avec son spa et l’hôtel Aquabella sont la propriété du Groupe Partouche depuis 2000. Des forages ont tenté de récupérer une eau saine mais ils n’ont jamais atteint la nappe elle-même, et l’eau a été contaminé quasiment immédiatement, douchant tous les espoirs d’exploitation de ces eaux.

On trouve encore une borne marquée « Eau thermale » au pied de la fontaine Pascal , elle a été définitivement fermée à la fin du XXe siècle.

D’autres secrets à découvrir ?

Oui ! Si vous avez envie d’en savoir plus, Mylène Jérôme et moi de secrets d’ici, on vous propose pleins de découvertes ! Nous faisons aussi des visites privées sur demande toute l’année pour les particuliers, les entreprises, les associations et les scolaires. Toutes nos visites sont à retrouver ici !

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