Chaque jeudi matin à 7h15, retrouvez Jérôme, Arthur ou Mylène pour un nouvel épisode de Secrets de Provence sur BFM TV Marseille. Aujourd’hui 18 avril, Jérôme vous parle du Monument aux morts de l’Armée d’Orient.
Aujourd’hui Secrets de Provence nous emmène sur la corniche Kennedy à la redécouverte du Monument aux mort de l’Armée d’Orient, un monument qu’on ne peut pas rater.
Le nom complet est « Le monument aux morts de l’Armée d’Orient et des terres lointaines, ou Porte d’Orient. »
Après la 1ère Guerre Mondiale, pratiquement toutes les villes de France se sont dotées d’un monument aux morts. A Marseille il s’agit du monument aux morts de l’Armée d’Orient qui sera inauguré en 1927.
On le doit à deux artistes marseillais : tout d’abord l’architecte Gaston Castel à qui on doit aussi, entre autres, la reconstruction partielle de l’Opéra Municipal de Marseille et la prison de Baumettes. Il réalise ici une arche ouverte face à la mer, un point de vue magnifique sur les îles du Frioul.
Le second est le sculpteur Antoine Sartorio, qui a d’ailleurs travaillé lui aussi sur l’Opéra et la prison. Il réalise ici une de ses œuvres majeurs avec ses statues et ornementations qui évoquent les combattants de l’armée de terre, comme ceux de l’armée de l’air, les figures féminines aux ailes massives symbolisant l’héroïsme.
Qu’est-ce que l’Armée d’Orient ?
Le front principal de la 1ère GM est bien celui de l’est de la France. Mais il existait plusieurs fronts secondaires dont celui des Balkans.
En fait tout commence en 1915 par la campagne des Dardanelles qui voit s’affronter le corps expéditionnaire franco-britanniques aux Ottomans, à l’extrémité est de la mer Méditerranée. Cette bataille est assez catastrophique pour les troupes Alliées qui finissent par se replier en Grèce.
Là, le corps expéditionnaire devient l’Armée d’Orient et Salonique, retranché un immense camp militaire, sous la menace constante des armées allemandes, austro-hongroises et bulgares. Il faut attendre 1918 pour que l’offensive majeure se déroule.
Là, le corps expéditionnaire devient l’Armée d’Orient et Salonique, retranché un immense camp militaire, sous la menace constante des armées allemandes, austro-hongroises et bulgares. Il faut attendre 1918 pour que l’offensive majeure se déroule.
En effet en septembre 1918 l’armée française passe à l’assaut et parvient à vaincre les unités germano-bulgares. C’est la victoire d’Uskub qui conduit à la signature de l’armistice bulgare le 29 septembre 1918, premier armistice de la guerre, comme signifié sur le socle de la statue en bronze.
Un petit mot à propos du vallon des Auffes et de la corniche Kennedy
Evidemment le regard est attiré vers la mer mais si l’on se tourne de l’autre côté on tombe sur un autre joyau de Marseille, le fameux vallon des Auffes. C’est un lieu emblématique, on y accède grâce à un petit escalier juste en face du monument et tout à coup on a l’impression de changer de monde, de passer de la frénésie de la ville à un petit port de pêche, haut lieu touristique et de gastronomie.
Le vallon qui n’était auparavant accessible que depuis l’intérieur de la ville s’est trouvé tout à coup relié à l’anse des catalans lors de la construction de la corniche Kennedy en 1863. Le viaduc qui enjambe le vallon a été réalisé sur les plans de Franz Mayor de Montricher, l’homme qui conçut le canal de Marseille.
Belle histoire du Monument aux mort de l’armée d’Orient ! On se retrouve jeudi prochain ?
Oui et lors de nos nombreuses visites à Aix et en Provence !
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